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Memorial day 2023 au Mémorial Lafayette


Mémorial Lafayette

Le « Memorial Day », célébré le dernier lundi du mois de mai aux Etats-Unis, rend hommage aux membres des Forces armées des États-Unis morts au combat toutes guerres confondues. Ce fut l’occasion pour Looking Up Paris de s’intéresser au Mémorial de l’Escadrille Lafayette, érigé dans le Parc de Saint Cloud, en limite des communes de Garches et Marnes-la-Coquette.

Inauguré le 4 juillet 1928, le monument commémore les premiers combats aériens américains et symbolise l’amitié franco-américaine pendant la 1ère guerre mondiale. L’Escadrille Lafayette est un escadron français composé d’aviateurs volontaires américains, engagés dès avril 1916 alors que les Etats-Unis n’entreront officiellement dans la guerre aux côtés de l’Entente qu’en avril 1917, et d’officiers français. Au total, 267 américains, regroupés dans le « Lafayette Flying Corps », se sont engagés dans l’aviation française avant l’entrée en guerre des Etats-Unis, soit dans l’Escadrille Lafayette (composée uniquement d’aviateurs américains et déployée à partir du 20 avril 1916 à Luxeuil-les-Bains) soit dans d’autres unités françaises.

Nieuport 17, centre des visiteurs

Leur épopée aérienne commence avec le chasseur biplan Nieuport 11, un avion très léger et d’une grande maniabilité, et son dérivé le Nieuport 17, au moteur plus puissant et qui excellait par son agilité et sa vitesse d’ascension, les deux Nieuport mettant fin en 1916 à la domination des Fokker allemands. Viennent ensuite les SPAD (de la Société Pour l’Aviation et ses Dérivés) - le SPAD VII et à partir de mai 1917 le SPAD XIII, équipés de moteurs Hispano Suiza et de mitrailleuses Vickers- moins maniables mais d’une grande robustesse, avec de très bonnes vitesses de pointe et ascensionnelle. Ils pouvaient enchainer piqués et remontées abruptes sans que leurs ailes ne se détachent, ce qui malheureusement n’était pas toujours le cas des Nieuport. De Mars 1917 jusqu’à la fin de la guerre, 9 avionneurs français auront construit 8.500 SPAD XIII, atteignant en 1918 le rythme de 11 avions par jour. La représentation d’un cockpit d’un Nieuport 17 au centre de visiteurs montre que le pilote devait à la fois surveiller les tableaux de bord, contrôler l’appareil, naviguer, et engager le combat aérien – ceci souvent à de très basses températures.

Le mémorial conçu par l’architecte Alexandre Marcel se compose d’une arche centrale monumentale, flanquée de deux ailes ouvertes. Le plafond à caissons de l’arche est orné des insignes sculptés des 24 escadrons de l’armée de l’air française avec lesquels les américains ont volé pendant la 1ère guerre mondiale. Aux deux extrémités de la voûte, se font face les profils sculptés du marquis et général de Lafayette et de George Washington, premier président des Etats-Unis d’Amérique. Associés dans la guerre d’indépendance, ils partagent des valeurs communes et un attachement indéfectible à la défense du droit et de la liberté, symbolisant ainsi l’histoire de l’amitié entre les deux pays.

De part et d’autre de l’arche, les pavillons aux extrémités des ailes du mémorial sont ornés chacun d’une tête sculptée en bas relief : à gauche le chef sioux Sitting Bull, emblème de l’escadrille Lafayette, que l’on retrouve aussi sur le fuselage des avions ; à droite un aviateur.

Le plafond des ailes du mémorial est agrémenté de bas-reliefs représentant alternativement des oiseaux et des engins volants: montgolfières, dirigeable, « L’Avion » de Clément Ader, premier engin motorisé à décoller en 1890 , dont le nom inventé par Ader deviendra ensuite un nom commun en Français, hydravion, monoplan et biplans, et le Spirit of Saint Louis immatriculé N -X-211 – aussi connu sous le nom Ryan N-P (pour New York to Paris) - avec lequel Charles Lindbergh fit les 20 et 21 mai 1927 la 1ère traversée de l’Atlantique sans escale en 33h30min. En descendant les escaliers vers la crypte, on voit, sculpté dans la partie haute, un extrait du second livre de Samuel (chap.1.23) : « Ils n’ont pas été séparés dans leur mort, ils étaient plus légers que les aigles, plus forts que les lions », des lignes en symbiose avec le monument : les aigles font référence à l’Amérique et aux Américains, et les lions – dont des têtes sculptées ornent la façade- peuvent faire penser aux célèbres mascottes de l’Escadrille Lafayette, les lionceaux Whisky et Soda.

La crypte abrite les 68 sarcophages des aviateurs du « Lafayette Flying Corps » qui ont perdu la vie durant la 1ère guerre mondiale et dont les noms sont sculptés sur la façade du monument. Elle est ornée de 13 vitraux réalisés par la société Meauméjean en 1928, retraçant les faits d’armes de l’Escadrille, qui en plus de fournir un soutien essentiel au combat, apporta un support décisif à la cause alliée en Amérique. Le dernier vitrail intitulé « Gloire et Paix » représente des pilotes américains sous la forme d’un aigle retournant aux Etats-Unis à la fin de la guerre.



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